Besoin de se défouler

Juste après avoir quitté l'infirmerie, plantant Esteban là-bas, Esthézyl s'était dirigée vers la salle de musculation. Elle n'y avait pas encore été mais elle savait qu'elle pourrait y trouver un sac de sable suffisemment costaud que pour qu'elle puisse allègrement se défouler dessus. Lorsqu'elle pénétra dans la salle, balançant son sac dans un coin, elle était déserte. Cela valait mieux, elle ne tenait pas vraiment à être vue ainsi. Parce que bon, elle avait beau avoir momentanément abandonné sa carrière de chanteuse, elle se souciait encore un peu de son image.

Se plantant devant le sac de sable, la jeune fille commença à le frapper de toutes ses forces, sans même prendre la peine de l'immobiliser entre deux coups. Mais il ne fallut pas longtemps avant que sa vue ne se brouille a cause des larmes qui lui montaient aux yeux. Et ce qui devait arriver arriva. Esthézyl frappa dans le vide et le sac, lui, ne s'arrêta pas, la bousculant rudement. Elle se retrouva par terre et là, elle fondit en larmes, ramenant ses jambes contre elle.

Esteban n'était pas de très bonne humeur. Non seulement il était encore malade et en plus Esthézyl l'avait prit pour le pire des pervers. Alors que tout ce qu'il avait fait c'était de l'allonger sur le lit pour ne pas qu'elle ait des courbatures. Il s'était rhabillé à la va-vite et était sorti de l'infirmerie en claquant la porte. Ah ses filles ! Toutes les mêmes ! Il se demandait vraiment pour cette fille lui plaisait autant. Elle le méprisait. Le français était presque sûr qu'elle le detestait.

Las, énervé et malade le jeune homme poussa la porte de la première salle qu'il trouva. La salle de musculation. Tant mieux ! Il pourrait se défouler. Mais il arriva juste au bon moment pour voir Esthézyl se prendre un sac de sable en pleine figure et s'écrouler au sol. Il hésita un moment, elle ne semblait pas l'avoir vu. Il ammorça un geste pour s'en allaer mais voyant qu'elle ne se relevait pas, Esteban posa son sac et s'approcha d'elle. Il s'accroupit en face d'elle et la regarda, essayant tant bien que mal de contenir sa colère.

"Pourquoi tu pleures ? C'est parce que tu t'es prit le sac en pleine tête ?"

Son ton était froid. Tout ce dont il avait envie s'était d'aller s'allonger dans sa chambre. Il la fixait dans les yeux. Lui ne pleurait pas, il n'était même pas triste à vrai dire. Il était juste vexé par le fait qu'elle ne lui fasse pas confiance, jamais il n'aurait osé la toucher pendant son sommeil.

Esthézyl avait crut pouvoir ravaler ses larmes en substituant sa tristesse à de la colère. Ce qui n'avait pas marché. Car bientôt, elle ne voyait plus grand-chose à cause de ses larmes. Mais elle continuait de frapper sur le sac de sable. Cependant, elle finit par frapper dans le vide mais le sac revint vers elle, la bousculant rudement. Ne s'y étant pas attendu, elle se retrouva par terre. A vrai dire, elle n'avait presque pas eut mal. Mais elle fondit en larmes, ramenant ses jambes contre elle.

Pourquoi il avait fallu que le seul garçon qui avait l'air sympa soit comme ça? Un sale petit dragueur pervers et con en plus! Mais biensûr, elle s'y était attachée, à ce crétin! S'essuyant les yeux, Esthézyl se redressa un peu et vit Esteban. Que faisait-il là?

"Pourquoi tu pleures ? C'est parce que tu t'es prit le sac en pleine tête ?"

"Tsss... J'suis pas une mauviette. J'ai même pas eut mal."

La jeune femme se releva et recommença à frapper le sac de sable, se positionnant de façon à ce que le jeune homme ne risque pas de se prendre un coup. Mais ses larmes embrouillèrent sa vision et rata un coup qui envoya le sac sur le côté. Et qui risquait de frapper Esteban. Alors elle le poussa, mettant un bras sur sa tête pour ne pas qu'il se fasse mal.

"Désolée... J'ai raté mon coup... J'avais pas envie que tu te prennes le sac..."

Ca c'était la meilleure ! La seule fille à laquelle il n'avait pas envie de faire de crasses le prenait pour le pire pervers de tout l'univers. Il n'avait vraiment pas de chance. Terriblement en colère, et surtout vexé, Esteban se rhabilla en vitesse et quitta l'infirmerie. Il ne savait pas où il allait -il n'avait pas encore eu le temps de visiter l'école- il poussa une porte au hasard et se retrouva dans la salle de musculation.

Là, il vit une jeune fille en pleurs recroquevillée au milieu de la salle. Et il reconnut Esthézyl. Il ammorça un geste pour rebrousser chemin puis, poussant un sooupir, il s'approcha d'elle. Il se mit accroupi avant de la fixer froidement.

"Pourquoi tu pleures ? C'est parce que tu t'es prit le sac en pleine tête ?"

"Tsss... J'suis pas une mauviette. J'ai même pas eut mal."

Le francais eut un haussement de sourcils. Pas une mauviette ? Alors pourquoi est-ce qu'elle pleurait ? En réalité, il le savait bien mais il n'avait pas envie de remettre cette histoire sur le tapis de peur de se prendre une baffe mémorable. La jeune fille se releva et recommença à frapper dans le sac. Par reflexe, Esteban ferma les yeux quand il vit que le sac fonçait droit sur lui mais Esthézyl le poussa en arrière, mettant un bras derrière sa tête pour ne pas qu'il s'explose le crâne sur le sol.

"Désolée... J'ai raté mon coup... J'avais pas envie que tu te prennes le sac..."

Il eut un sourire. Elle était bien gentille cette jeune fille. Il posa ses mains sur les hanches d'Esthézyl pour la forcer à se relever pour qu'il puisse se redresser lui aussi. Une fois assis, il rammena ses mains à lui, comme pour lui prouver sa bonne foi. Si ils restaient trop longtemps collés l'un à l'autre de la sorte, il ne resisterait pas à l'envie de l'embrasser. Alors il se mit assis en tailleur face à la jolie Esthézyl.

"Tu sais... Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Même si j'ai été vexé par le fait que tu n'ais pas voulu me croire."

Voila c'était dit. Il lui avait presenté des excuses en bonne et dûe forme. Des excuses sincères pas de vieilles excuses standards de dragueur invétéré. Bien qu'il soit un dragueur invétéré. Mais Esthézyl lui plaisait beaucoup et il n'avait pas envie de lui faire du mal.

"Pourquoi tu pleures ? C'est parce que tu t'es prit le sac en pleine tête ?"

"Tsss... J'suis pas une mauviette. J'ai même pas eut mal."

Mais pour qui il se prenait, celui-là? Il le savait très bien, pourquoi elle pleurait! Et d'ailleurs, elle lui en voulait. Parce que là, elle avait dépassé son quota de larmes pour l'année! Se relevant, Esthézyl se remit face au sac de sable pour recommencer à le frapper. Mais bon, elle ne voyait plus très bien et rata donc un coup. Ce qui envoya le sac en direction du jeune homme. Alors, plus par réflexe qu'autre chose, elle le poussa en arrière, veillant tout de même a passer un bras sous sa tête pour ne pas qu'il s'explose le crâne par terre. Même si elle, pour cela, s'était explosé le bras. Bah, tant pis.

"Désolée... J'ai raté mon coup... J'avais pas envie que tu te prennes le sac..."

En voyant Esteban sourire, Esthézyl esquissa ce qui aurait dû ressembler à un sourire si elle avait été plus joyeuse. Mais, chose étonnante, elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle était à moitié allongée sur lui. Et quand il posa ses mains sur ses hanches pour l'obliger à se relever, la jeune fille vira au rouge pivoine en remarquant enfin la position dans laquelle ils se trouvaient un peu plus tôt.

"Tu sais... Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Même si j'ai été vexé par le fait que tu n'ais pas voulu me croire."

"Je..."

Esthézyl baissa la tête, fixant le bout de ses baskets. Là, elle avait honte.

"T'as pas a t'excuser..... C'est moi qui m'excuse... J'suis qu'une pauvre conne abrutie par ses agents..."

Ah ces filles ! Décidément toutes les mêmes ! Pas une pour rattrapper l'autre. Mais c'était pour ça qu'Esteban les aimait tant. Il arrivait toutes à les faire pleurer. Même si il n'avait pas vraiment de quoi se vanter.

Esthézyl se releva après lui avoir affirmé qu'elle n'était pas une mauviette et recommença à tapper dans le sac. Debout lui aussi, il la regardait faire. Elle était vraiment très jolie, même en colère et le visage défait par les larmes elle était belle. Un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Le sac fonça sur lui mais Esthézyl le plaqua au sol, un bras derrière sa tête pour ne pas qu'il se fasse mal.

"Désolée... J'ai raté mon coup... J'avais pas envie que tu te prennes le sac..."

La pauvre, elle avait dû se faire mal au bras. Il la regardait fixement, ayant une folle envie de l'embrasser. Alors, avant de faire une betise qui la ferait encore pleurer, il la força à se redresser avant de se mettre lui aussi assis.

"Tu sais... Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Même si j'ai été vexé par le fait que tu n'ais pas voulu me croire."

"Je..."

Esteban ecarquilla les yeux, attendant la fin de la phrase. Je ? Je quoi ? Mais qu'elle la finisse sa phrase !

"T'as pas a t'excuser..... C'est moi qui m'excuse... J'suis qu'une pauvre conne abrutie par ses agents..."

Elle baissa la tête et Esteban ne put s'empecher de sourire. Qu'est-ce qu'elle était mignonne ! Il s'approcha d'elle et passa deux doigts sous son menton pour lui faire relever la tête.

"Mais non. Allez c'est pas bien grave."

Le francais essuya ses larmes d'un revers du pouce et devint sérieux d'un seul coup. Il la regardait dans les yeux avec une envie de l'embrasser qui chassait tout dans son esprit. Alors tout doucement, pour lui prouver qu'il ne lui voulait aucun mal, il approcha son visage du celui d'Esthézyl et posa ses lèvres sur les siennes.

Il l'embrassait tout doucement, sa main posée sur la joue de la jeune fille. Esteban s'était encore approché et son autre main était calée dans le bas du dos de'Esthézyl. Tant pis si il se prenait une baffe, il s'en fichait royalement. Au moins, il lui avait prouvé qu'il ne lui en voulait pas ou presque pas. Et surtout que jamais il ne lui ferait du mal. Enfin, il se détacha d'elle, la fixant dans les yeux prêt à l'entendre l'insulter de tout les noms et à la voir partir en courant. Comme elle l'avait fait la première fois qu'il l'avait embrassée.

"Tu sais... Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Même si j'ai été vexé par le fait que tu n'ais pas voulu me croire."

Il s'excusait? Esteban, ce petit con de dragueur -pervers en prime!- lui faisait des excuses? Ca, c'était a marquer d'une pierre blanche question mensonges. A moins qu'il ne soit sincère, ce qui semblait bien plus possible.

"Je..."

Ne sachant pas trop quoi dire, Esthézyl s'interrompit un moment, baissant la tête pour fixer le bout de ses baskets. Vraiment, elle avait honte de son attitude. Elle n'était pas mieux que lui, en fin de compte.

"T'as pas a t'excuser..... C'est moi qui m'excuse... J'suis qu'une pauvre conne abrutie par ses agents..."

La jeune fille continuait de fixer ses baskets, n'osant pas relever la tête. Mais elle y fut bien forcée quand son ami s'approcha d'elle et glissa deux doigts sous son menton pour lui faire relever la tête.

"Mais non. Allez c'est pas bien grave."

"Mais si!"

Pourtant, Esthézyl sembla bien moins convaincue quand Esteban essuya les larmes qui étaient restées accrochées à ses joues. Elle soutenait son regard, un peu intimidée, mais ne cherchant pas à se dégager. Mais quand il avança son visage vers le sien, elle eut un très léger mouvement de recul, plus par réflexe qu'autre chose.

La jeune fille se laissait faire, ses mains posées sur les épaules du dragueur en chef, tremblant légèrement de temps à autre. Mais quand elle sentit sa main se caler dans le bas de son dos, elle fronça les sourcils et le força à la ramener sur sa taille. Elle acceptait le baiser, mais sa main, il n'avait pas intérêt à la rendre trop baladeuse.

Quand Esteban se détacha d'elle, Esthézyl le traita d'idiot avant d'appuyer sa tête contre son épaule. Cette fois-ci, il ne se prendrait pas de baffe. Après tout, elle aurait très bien pu le repousser.

Esteban qui s'excusait ! Alors c'était vraiment, mais alors vraiment, un jour spécial. Ou alors c'était qu'il apprèciait réelement la jeune fille bien que celle at des difficultés à le croire. Pourquoi est-ce que toutes les filles ne le croyaient pas ? Peut être parce qu'il est le plus menteur des dragueurs de la planète ?

La jeune fille commença une phrase qu'elle ne termina pas. Le français avait horreur des phrases non terminées. Il restait assis à la regarder bêtement, en attendant qu'elle s'exprime enfin. Mais qu'elle se dépêche, Esteban n'était pas du genre patient.

"T'as pas a t'excuser..... C'est moi qui m'excuse... J'suis qu'une pauvre conne abrutie par ses agents..."

Pas à s'excuser ? Mais il l'avait faite pleurer et lui avait voler son premier baiser ! Le jeune homme esquissa un bref sourire avant de la forcer à relever la tête.

"Mais non. Allez c'est pas bien grave."

"Mais si!"

Esteban ne la laissa pas aller plus rien et l'embrassa doucement pour ne pas l'effrayer. Il la sentait frissoner. Avait elle encore peur de lui ? Il lui demanderais plus tard, il ne voulait pas interrompre trop tôt leur baiser. Une de ses mains étaient posée sur la joue d'Esthézyl et l'autre alla se caler dans le bas du dos de la jeune fille. Mais celle ci ne sembla pas très convaincue et le força à la reposer sur sa taille. Bof, ce n'était pas grave. Elle aurait très bien pu le giffler ou lui envoyer le sac de sable en pleine figure. Non, cette fois elle avait accepté le baiser. Ce qui était déjà une victoire pour le français. Esthézyl ne le repoussait plus.

Il finit quand même, à contre coeur, par décoller ses lèvres de celles de la jeune fille. Il ne se prit ni baffe, ni insultes en pleine figure. Juste un petit "idiot" qui le fit sourire. Et, alors qu'il s'attendait à ce qu'Esthézyl se détache de lui, celle ci posa sa tête sur son épaule restant tout contre lui. Le jeune homme noua ses bras autour de la taille de la jolie Esthézyl, prêt à la lacher si cela ne lui convenait pas. Il appuya son menton contre la tête de la jeune fille et resta un moment silencieux. En réalité, Esteban savourait juste l'instant. Il la tenait dans ses bras, enfin ! Il baissa les yeux, il avait tout de même quelque chose à lui demander.

"Tu me crois maintenant quand je te dit que je ne te ferai jamais de mal ?"

Esteban n'avait pas parler à voix haute. Il s'était contenté de le lui murmurer à l'oreille. Et au passage, il en avait profité pour l'embrasser furtivement dans le cou avant de reposer sa tête sur celle d'Esthézyl.

Depuis quand Esteban, le pire des dragueurs qu'elle avait rencontré, s'excusait? Ou alors, il disait n'importe quoi? Parce que bon... il est bien connu que les dragueurs sont également de grands menteurs. Ou bien, pour une fois, il s'était décidé à dire la vérité? Elle avait un peu de mal à l'avouer mais il avait vraiment l'air d'être sincère.

"Je..."

Comment lui dire à quel point il avait honte? Elle ne voyait vraiment pas. Bon... Eh bien, pour une fois, Esthézyl ne dirait pas tout ce qu'elle avait envie de dire.

"T'as pas a t'excuser..... C'est moi qui m'excuse... J'suis qu'une pauvre conne abrutie par ses agents..."

Son regard ne s'était pas détaché du bout de ses baskets durant tout le temps où elle avait parlé. Qu'est-ce qu'elle pouvait avoir honte! Mais le jeune homme ne lui laissa pas longtemps pour réfléchir, lui forçant à relever la tête.

"Mais non. Allez c'est pas bien grave."

"Mais si!"

Esthézyl était à deux doigts de piquer une crise de larmes en se traitant d'idiote quand Esteban posa ses lèvres sur les siennes, l'embrassant doucement. Elle avait posé ses mains sur les épaules de son ami, plus par réflexe instinctif qu'autre chose. De temps à autre, un frisson la parcourait, mélange de peur et d'autre chose. Mais quand une des grandes mains du garçon vint se caler dans le bas de son dos, elle se raidit un peu et le força à remettre sa main sur sa taille. Se laisser embrasser, d'accord. Mais se laisser tripoter, ça non!

La jeune fille laissa le blond décoller ses lèvres des siennes, et elle fut surprise de ressentir comme de la... déception? Enfin, peu importe ce que c'était, cela lui laissait comme une impression de vide. Traitant le malade d'idiot, elle se pencha pour poser sa tête contre son épaule. Un léger frisson le parcouru quand il noua ses bras autour de sa taille, mais elle ne chercha pourtant pas à le repousser.

"Tu me crois maintenant quand je te dit que je ne te ferai jamais de mal ?"

"Oui... Mais en profite pas, hein?"

Fit Esthézyl, se redressant. Pourtant, elle ne chercha pas vraiment à se décoller, se contentant de se remettre bien droite. Ce qui n'était pas faisable sans mettre quelques centimètres de distance entre eux.

"Et puis, de toute façon, si tu veux me mettre entre tes draps, va falloir etre patient! Parce que un, je compte pas me laisser faire et deux, va falloir que tu me supportes un bon bout de temps!"

C'était vraiment bien. Esthézyl se laissait embrasser bien qu'elle ne veuille pas que ses mains soient trop baladeuses. Pourtant Esteban ne voyait pas ce qu'il y avait de mal dans le fait qu'une de ses mains soit calée dans le bas du dos de la jeune fille. Elle ne lui faisait pas totalement confiance. En même temps, sa réputation de dragueur né l'avait suivi et il était normal qu'elle n'ait pas envie de se faire prendre pour une idiote.

Mais c'était diffèrent avec elle. Esteban avait constamment envie de la serrer dans ses bras, de l'embrasser et de la protéger. Alors que d'habitude quand il croisait une jolie fille tout ce qu'il avait envie c'était de la mettre dans son lit ! Si bien que les drôles de sentiments qu'il éprouvait pour Esthézyl lui faisait un peu peur. Cela le troublait au plus haut point, c'était vraiment étrange. D'habitude il ne se posait pas de question, il mettait la fille dans son lit et partait le lendemain en arguant qu'il ne lui avait pas promit le mariage. Mais là, c'était différent. Tout était different avec la jolie Esthézyl.

Le baiser prit fin. Esteban avait encore le gout des lèvres de la jeune fille sur les siennes. C'était une sensation ennivrante mais qui lui plaisait assez. Elle l'insulta d'idiot avant de poser sa tête sur l'épaule du jeune homme. Ils restèrent ainsi un moment puis, taraudé par le doute, Esteban lui posa la question qui lui brûlait les lèvres.

"Tu me crois maintenant quand je te dit que je ne te ferai jamais de mal ?"

"Oui... Mais en profite pas, hein?"

Nouveau sourire du blond. Bien sur que non qu'il ne profiterait pas. Il n'était pas comme ça. Enfin pas avec elle. C'aurait été une autre fille, il n'aurait pas eu de scrupules. Mais Esteban s'était juré de ne plus jamais la faire pleurer. Et il comptait bien tenir sa promesse.

C'était bizarre. Il avait l'impression qu'Esthézyl n'avait pas envie de se décoller de lui malgré le fait qu'elle veuille s'installer plus confortablement. C'était comprehensible. Lui aussi commençait à être ankylosé. Il allait bouger quand la jeune fille se mit à parler.

"Et puis, de toute façon, si tu veux me mettre entre tes draps, va falloir etre patient! Parce que un, je compte pas me laisser faire et deux, va falloir que tu me supportes un bon bout de temps!"

Esteban hocha la tête de gauche à droite et donna un petit coup tendre sur le nez de la demoiselle.

"T'inquiètes pas va ! Je suis ravi de passer tout ce temps avec toi."

Il lui fit un clin d'oeil avant de l'embrasser sur le front. Puis il regarda autour de lui. Ce n'était pas tout ça mais ils n'allaient pas rester comme deux imbéciles au milieu de la salle de musculation. Alors, doucement pour lui laisser le temps de se dérober, il la porta comme on porte une mariée et se dirigea vers un banc. Il ne savait pas trop quoi faire. Devait il la prendre sur ses genoux ou pas ? Bof, elle ne se gênerait pas pour lui dire si cela lui déplaisait.

Esteban se mit assis sur le banc et s'adossa au mur. Le jeune homme avait mit Esthézyl sur ses genoux et l'avait entourée de ses bras pour la serrer contre lui. Il la regarda un instant en souriant et l'embrassa brièvement sur les lèvres. Il ne savait jamais comment agir avec elle, il avait toujours peur de faire quelque chose qui pourrait lui déplaire ou pire, la faire pleurer.

Le baiser que lui avait "imposé" Esteban avait finit par prendre fin. Esthézyl avait comme une impression de pas assez mais elle n'en montra rien. Après tout, l'autre dragueur n'avait pas besoin de savoir que cela lui avait vraiment plu. Le traitant d'idiot pour garder ses habitudes, elle posa sa tête sur l'épaule de son ami. Pendant un moment, le silence reprit ses droits alors qu'ils restaient immobiles, lui visiblement troublé par quelque chose et elle un peu gênée par la situation.

"Tu me crois maintenant quand je te dit que je ne te ferai jamais de mal ?"

"Oui... Mais en profite pas, hein?"

Parce que si Esthézyl acceptait volontiers de se laisser embrasser, il était hors de question qu'elle le laisse aller trop loin. Qu'il l'embrasse si ça pouvait lui faire plaisir mais ses mains, il avait intérêt à les tenir tranquilles. Et puis elle n'avait pas vraiment envie de finir entre ses draps. Pas qu'il ne lui plaise pas! Mais elle était loin d'être une fille facile.

La jeune fille finit par se redresser. Il fallait dire qu'elle n'était pas vraiment bien installée comme ça. Ce devait être de même pour son ami, d'ailleurs. Mais elle n'avait pas envie de se décoller de lui, elle aimait bien être dans ses bras.

"Et puis, de toute façon, si tu veux me mettre entre tes draps, va falloir etre patient! Parce que un, je compte pas me laisser faire et deux, va falloir que tu me supportes un bon bout de temps!"

Esthézyl vit Esteban hocher la tête de gauche à droite avant qu'il ne donne un petit coup sur son nez, ce qui la fit rire. Et bien oui, elle était chatouilleuse... Pas beaucoup, mais tout de même! En plus, c'était marrant comme geste.

"T'inquiètes pas va ! Je suis ravi de passer tout ce temps avec toi."

"Moi aussi, je suis contente."

Elle sourit, et encore plus quand il l'embrassa sur le front. C'était dans ces cas-là qu'elle avait envie de sautiller partout en criant que c'était "kawaii". Mais bon, ça n'était pas vraiment le moment. Le garçon semblait vouloir la porter. Elle ne chercha pas à l'arrêter, quoiqu'elle lui lança un petit regard réprobateur pour lui signifier que s'il retombait malade parce qu'il l'avait portée, il ne faudrait pas compter sur elle pour le traîner jusqu'à l'infirmerie.

Esthézyl s'attendait à être reposée par terre, mais Esteban ne semblait pas être de cet avis puisqu'il s'était assis sur le banc avec elle sur ses genoux. Virant au rouge pivoine, elle resta un moment sans réaction avant de le forcer à desserrer un peu son étreinte pour lui permettre de s'asseoir à côté de lui.

"Tu es incorrigible!"

Fit-elle avec un ton de reproche mais souriante.

"T'inquiètes pas va ! Je suis ravi de passer tout ce temps avec toi."

"Moi aussi, je suis contente."

Esteban sourit. Si elle était contente de passer du temps avec lui, c'était le principal. Il la regardait changer de position sans broncher, ni même l'aider. Cela faisait 17 ans qu'il draguait à tout va alors certaines de ses mauvaises habitudes lui étaient restées. Et puis elle avait l'air d'y arriver toute seule.

Mais lui aussi était mal installé. Il commençait serieusement à avoir des foumis dans les jambes. C'était désagréable. Alors, sans lui demander son avis mais doucement pour qu'elle puisse se dérober, Esteban prit la jeune fille dans ses bras comme on porte une mariée. Il se dirigea vers un banc et se mit assis avec elle sur ses genoux. Il eut un sourire un peu moqueur en la voyant devenir rouge pivoine. Sans broncher, il la laissa se mettre assise à côté de lui.

"Tu es incorrigible!"

Esthézyl était mignone quand elle faisait semblant d'être fachée. Le français aurait bien sourit mais une quinte de toux s'empara de lui. Le jeune homme s'arreta de tousser après une bonne minute . Ouais, bon il n'était encore tout à fait guéri. Il avait plutot interêt de faire attention à ce qu'il ferait dans les prochains jours. Enfin, bref. Il se redressa un peu et regarda la jeune fille.

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

Fit il en haussant les épaules. Pour lui s'était une évidence: Ils se disputaient, se taquinaient pour finalement s'embrasser donc ils sortaient ensemble. Enfin peut-être qu'Esthézyl ne marchait pas dans ce sens là. Esteban croisa ses mains derrière sa tête et scruttait la jeune fille, attendant sa réponse.

"T'inquiètes pas va ! Je suis ravi de passer tout ce temps avec toi."

"Moi aussi, je suis contente."

Pour une fois, Esthézyl ne disait pas ça pour essayer d'être gentille. Elle aimait vraiment bien être avec lui. Parce qu'il avait beau être un sale petit dragueur, il était sympathique. Et puis, il était plaisant à regarder. Bon, pas qu'elle aie envie de lui sauter dessus, ça non! Mais elle l'aimait bien.

Se doutant que Esteban ne devait pas être très bien mit avec elle appuyée sur lui, Esthézyl se redressa correctement. En plus, elle n'était pas bien mise non plus. Un peu surprise, elle le laissa la soulever. Même si elle avait un peu peur qu'il ne se casse la figure. Bah, au pire, elle amortirait sa chute s'il tombait en avant. Mais quand il s'assit sur un banc avec elle sur ses genoux, elle vira instantanément au rouge pivoine. Le forçant à desserrer son étreinte, elle s'assit à côté de lui.

"Tu es incorrigible!"

Fit la jeune fille, prenant un ton de reproche. Mais elle n'était pas vraiment fâchée, et elle espérait que son ami s'en rendrait compte. Elle n'eut pas l'occasion de le vérifier, vu qu'il se mit à tousser pendant une bonne minute. Raah! Quel andouille! Il n'était même pas guéri!

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

"Petite amie? Depuis quand je suis ta petite amie?"

Pour qu'ils soient tout les deux beaucoup mieux installé, Esteban prit Esthézyl dans ses bras et se dirigea vers un banc contre le mur. Il se mit assis et prit la jeune fille sur ses genoux. Un instant passa durant lequel elle ne bougea pas. Chouette, elle était d'accord alors... Et bah non, elle finit par se dégager pour se mettre assise à côté de lui. Il la laissa faire, ne voulant pas la forcer à faire ce dont elle n'avait pas envie.

"Tu es incorrigible!"

Esteban aurait bien sourit pour lui montrer qu'il avait bien comprit qu'elle n'était pas réelement fachée mais il se mit à tousser pendant une longue minute. Le jeune homme croyait que cela ne s'arreterait jamais. Il avait plutot interet à faire attention à ses faits et gestes durant un petit moment, il n'était pas completement guéri.

Une fois que la toux fut passée, il esquissa un sourire et haussa les épaules tout en fixant Esthézyl.

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

Il s'attendait à un petit sourire gené de la part de la demoiselle ainsi qu'à voir ses joues virer au rouge tomate mais il n'eut qu'une réponse cinglante et quasi-immédiate.

"Petite amie? Depuis quand je suis ta petite amie?"

Abasourdi, Esteban dévisageait la jeune fille. Hein ? Pourquoi elle lui demandait ça ? C'était logique non. Ils sortaient ensemble maintenant. Il resta un petit moment silencieux avant de tenter une réponse en esperant qu'Esthézyl ne se vexe pas.

"Bah... On s'est disputé puis on s'est chamaillé pour finalement s'embrasser et puis on aime passer du temps ensemble. Alors on sort ensemble, non ?"

Soudain, le jeune homme songea à quelque chose. Peut être aurait elle preferé qu'il lui demande si elle voulait devenir sa petite-amie.

"Tu aurais peut-être preféré que je te le demande avant ?"

Apparemment, Esteban était lui aussi plutôt mal installé, puisqu'il avait prit Esthézyl dans ses bras pour se diriger vers un banc se trouvant contre le mur. Mais, ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'était qu'il s'asseye en la gardant sur ses genoux. Et cela, il avait fallut un moment à la jeune fille pour le réaliser. Et là, il ne lui fallut pas longtemps pour qu'elle se dégage pour s'asseoir à côté de lui.

"Tu es incorrigible!"

Ca avait été trop tentant, elle n'avait pas pu s'empêcher de le réprimander gentiment, pas fâchée du tout, ou peut-être rien qu'un tout petit peu, juste pour le plaisir de l'enguirlander. Elle aimait bien l'embêter et lui, ça ne semblait pas trop le déranger qu'elle le taquine ainsi. Cependant, elle commença à s'inquiéter un peu pour son ami quand celui-ci fut prix d'une violente quinte de toux qui dut durer une bonne minute. Il n'était pas encore guéri?! Mais qu'il fasse attention alors, il allait finir par la faire mourir d'inquiétude! Ca n'était vraiment pas raisonnable de porter une fille aussi lourde qu'elle quand on est malade!!

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

Esthézyl ne prit même pas le temps de réfléchir afin d'être un tant soit peu délicate. D'accord, elle l'aimait bien et se laisser embrasser ne posait pas de problèmes mais trop, c'est trop!

"Petite amie? Depuis quand je suis ta petite amie?"

Esteban semblait... (pardonnez l'expression) sur le cul. Eh bien quoi? Elle n'était pas sa petite amie! D'abord, elle n'était pas amoureuse, et ensuite, il ne lui avait même pas demandé son avis!

"Bah... On s'est disputé puis on s'est chamaillé pour finalement s'embrasser et puis on aime passer du temps ensemble. Alors on sort ensemble, non ?"

La, ce fut à la jeune fille de rester sur le cul. Mais il avait un sérieux problème, ce type!

"Tu aurais peut-être preféré que je te le demande avant ?"

"Bien sûr! Ce serait la moindre des choses, tout de même! Et puis, de toute façon, je refuse d'être ta petite amie. Je ne t'aime pas! Okay, je t'adore, mais tout de même!"

Le sol était un peu trop dur pour Môssieur Esteban qui prefera se lever tout en portant la jeune fille dans ses bras. Il se dirigea vers un banc sur lequel il se mit assis, en prenant Esthézyl sur ses genoux. Elle mit un certain temps à se rendre compte de cette situation puis se dégagea pour s'asseoir à côté de lui, tout en le grondant gentiment. Il lui aurait bien répondu mais une quinte de toux s'empara de lui, il n'était pas encore tout à fait guérit.

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

Finit il par répondre, une fois sa quinte de toux passée. C'était vrai quoi, s'il n'avait même plus le droit de faire un calin à sa copine mais où allait le monde ? Enifn, c'était un vrai désastre pour lui, dragueur invétéré qu'il était.

"Petite amie? Depuis quand je suis ta petite amie?"

Hein ? Quoi ? Il devait y avoir un bug dans le système là. Pourquoi Esthézyl lui posait cette question ? Cela coulait de source non, elle était sa petite amie parce qu'ils se chamaillaient, se disputaient, s'embrassaient et qu'ils aimaient passer du temps tout les deux. Il lui exposa toutes ces raisons, qui lui paraissaient excellentes mais qui n'ont pas dû convaincre la jolie jeune fille. Il ne voyait pas vraiment pourquoi d'ailleurs.

"Tu aurais peut-être preféré que je te le demande avant ?"

"Bien sûr! Ce serait la moindre des choses, tout de même! Et puis, de toute façon, je refuse d'être ta petite amie. Je ne t'aime pas! Okay, je t'adore, mais tout de même!"

Hé là, stop ! On rembobine tout et on recommence. Quoi ? Esteban, le grand Esteban seigneur de la drague et maître en la matière, venait de se prendre une veste. Lui ! Une veste ?! La première en dix-sept ans. Cependant, il n'y laissa rien paraître et essuya cette affront le plus dignement qu'il lui était possible. Alors il se contenta d'inspirer profondément et de répondre en esquissant un sourire, un peu crispé peut être.

"Mais qui t'as dit que je t'aimais ?"

Oups... Là, il venait encore de faire une gaffe, il le savait. Mais c'était sortit tout seul, il n'y pouvait rien. Le français était vexé de s'être prit une veste. Veste mémorable, soit dit en passant. Cependant il était incapable de rajouter autre chose, de chercher à se justifier.Ils allaient encore se disputer. Pour une fois qu'il avait rencontré une fille qui n'était pas une de ces greluches qui faisait des pieds et des mains pour reussir à attirer ne serait-ce qu'un regard de la part du blond, il reussissait à tout faire rater. Mais quel imbécile !

"Bah quoi ? J'ai pas le droit de prendre ma petite-amie sur mes genoux ?"

Esteban avait souffert d'une quinte de toux durant une bonne minute. Et pendant ce temps, Esthézyl avait patiemment attendu une réponse pouvant lui indiquer qu'il avait comprit qu'elle ne l'enguirlandait que pour la forme, pour le taquiner. Mais quand il lui avait posé sa question, elle ne prit pas le temps de réfléchir pour essayer de se montrer plus douce.

"Petite amie? Depuis quand je suis ta petite amie?"

La jeune fille passa rapidement les derniers événements en revue. Quand avait-il fait sa demande? Il ne lui semblait pas avoir entendu une demande... Ni une déclaration.. Bon, elle acceptait de se faire embrasser. C'était vrai qu'il aurait pu croire que... Mais il aurait pu demander confirmation avant de se faire des idées!

"Bah... On s'est disputé puis on s'est chamaillé pour finalement s'embrasser et puis on aime passer du temps ensemble. Alors on sort ensemble, non ?"

Alors, c'était ça ses raisons? Mais c'est ridicule!

"Tu aurais peut-être preféré que je te le demande avant ?"

"Bien sûr! Ce serait la moindre des choses, tout de même! Et puis, de toute façon, je refuse d'être ta petite amie. Je ne t'aime pas! Okay, je t'adore, mais tout de même!"

Esteban avait l'air surpris. C'était la première fois qu'une fille se refusait a lui? C'était bien fait! Ca lui apprendrait! En plus, comme ça, ça lui montrerait que toutes les filles ne sont pas des greluches qui passaient leur temps à se jeter dans les bras des garçons.

"Mais qui t'as dit que je t'aimais ?"

Esthézyl ne prit même pas la peine de s'énerver. Elle le traita simplement d'imbécile et retourna tapper sur son sac de sable, quoi qu'elle soit parfaitement calme cette fois-ci. Après un moment, elle s'arrêta et se tourna vers lui.

"Tu sais, il est hors de question que je sorte avec un garçon qui ne m'aime pas et que je n'aime pas non plus. Tu n'as peut-être connus que des filles qui te tombent dans les bras, mais moi je ne suis pas comme ça. Alors soit tu abandonnes, soit tu te débrouilles pour que je tombe amoureuse de toi et que ça soit réciproque."