Arrive fievreux.

Après des minutes de marche, qui lui ont parues être aussi longues que des heures, Esteban poussa enfin la porte de l'infirmerie. Il étair completement appuyé sur Esthézyl et se sentait encore plus nauséeux que lorsqu'il se trouvait dans le hall. Peut être aurait il dû écouter la jeune fille et ne pas bouger.

D'un pas incertain et chancelant, le français traversa le bureau desert de l'infirmier et penetra dans la salle de repos. Il y avait plusieurs lits d'alignés sur le mur en face de la fenetre. Ah ! Un lit ! Si finalement, il avait eu raison de bouger, même si il avait manqué de évanouir plusieurs fois en chemin. Le jeu en valait la chandelle.

Il lacha enfin son emprise sur la pauvre Esthézyl qui devait en avoir bien marre de sentir le corps d'Esteban s'affaler sur elle puis il se laissa litteralement tomber sur le lit le plus proche. Une fois allongé il soupira d'aise mais le trajet n'avait servi qu'à empirer son état.

Le francais était encore plus fièvreux et se sentait bien plus vaseux qu'à son arrivée au pensionnat. Il devait dormir, enfin si il ne s'évanouissait pas avant. Il enleva son tee shirt, il avait vraiment mais vraiment trop chaud et tant pis si cela devait le rendre encore plus malade. Pour l'instant, il voulait juste faire baisser sa fièvre.

"Merci... De m'avoir emmené jusqu'ici."

Balbutia Esteban d'une toute petite voix avant de fermer les yeux. C'était vraiment bizarre, d'habitude son mal de la route passait rapidement. C'était bien la première fois en dix sept ans que le francais tombait malade. Et il devait une fière chandelle à Esthézyl, sans elle il se serait probablement evanoui dans le hall d'entrée.

Esthézyl avait un peu peur pour Esteban qui était totalement appuyé sur elle. Encore heureux qu'ils avaient presque la même taille! Et aussi qu'elle était une pile sur pattes parce que sinon ils se seraient effondrés tout les deux, même si pour des raisons différentes. N'empêche, il aurait dû l'écouter! Il était encore plus pâle qu'avant, ça faisait presque peur.

Alors qu'ils traversaient le bureau de l'infirmier, la jeune fille chancela légèrement a son tour, le jeune homme n'étant tout de même pas très léger. Cependant, elle tint bon et le guida jusqu'au lit le plus proche de la salle de repos, inquiète. Car, a plusieurs reprises, elle l'avait sentit s'affaler sur elle, comme s'il était au bord de l'évanouissement.

Esteban la lâcha et se laissa tomber sur le lit où il resta immobile quelques instants. Il avait vraiment l'air d'aller de mal en pire.

"Allez, repose toi maintenant... Et essaye de tenir bon, je sais pas quoi faire si tu t'évanouis..."

Fit Esthézyl, avant de rougir légèrement quand le jeune homme enleva son t-shirt. C'est qu'il était quand même bien foutu!

"Merci... De m'avoir emmené jusqu'ici."

"C'est rien. J'vais chercher tes affaires et j'arrive."

Fit la jeune fille, déposant un petit bisou sur le front de son ami avant de partir en courant pour revenir au plus vite. Elle s'en voudrait s'il lui arrivait quelque chose pendant qu'elle n'était pas là.

Environ cinq minutes plus tard, elle était de retour avec les bagages de Esteban et son sac a dos. Elle déposa le tout a côté du lit et reprit son mouchoir et la bouteille d'eau pour humidifier a nouveau le visage du jeune homme avec de l'eau froide pour faire baisser la fièvre.

A moitié endormi sur le lit, Esteban n'entendait que vaguement la voix d'Esthézyl. Il n'y avait rien à dire, il était quand même mieux allongé sur un lit que par terre. D'un geste lent, le francais se glissa sous les draps et posa sa tête sur l'oreiller moelleux.

"C'est rien. J'vais chercher tes affaires et j'arrive."

Il ne réagit pas tout de suite aux paroles de la jeune fille et ouvrit les yeux que lorsqu'il sentit les lèvres de celle ci se poser sur son front brûlant. Esteban lui adressa un vague sourire avant de refermer les yeux et de s'endormir. C'était un sommeil sans rêves, sans cesse agité par la fièvre qui enflammait son corps mais qui le faisait frissonner.

Il entrouvrit les yeux et poussa un leger grognement quand Esthézyl passa de l'eau sur son visage.Esteban se reveillait toutes les deux minutes pour se rendormir après, tout cela en frissonnant tant il avait froid à cause de la fièvre. Il sentait que la jeune fille veillait sur lui sans vraiment en être conscient.

Esthézyl était quand même bien gentille de rester à côté de lui comme ça. Aussi loin qu'il s'en souvienne, c'était la première fois qu'on s'occupait de lui avec autant de soin. Alors, dans un bref moment de lucidité, il attrapa la main de son infirmière pour y déposer un leger baiser avant de murmurer.

"Merci..."

Puis il s'endormit, toujours agité par la fièvre.

Malgré que Esteban soit visiblement a moitié endormi, Esthézyl continuait de lui parler, pour s'assurer qu'il ne s'évanouissait pas. Car le jeune homme réagissait légèrement a chacune de ses paroles et ça la rassurait. Quand il voulut se glisser sous les draps, elle l'aida un peu, soulevant les couvertures pour ensuite les poser sur lui.

"C'est rien. J'vais chercher tes affaires et j'arrive."

Son ami ne réagit pas mais ça ne faisait rien. La jeune fille se pencha alors un peu et déposa un petit baiser sur son front brûlant. Il lui adressa alors un vague sourire avant de fermer les yeux et, probablement, de s'endormir. Elle partit alors en courant pour aller chercher les affaires de Esteban et son sac à dos, désirant être de retour au plus vite.

Elle fut rapidement de retour et, après avoir posé leurs affaires a côté du lit, recommença a humidifier le visage du jeune homme. Esthézyl avait entendu le grognement qu'il avait poussé mais ne s'arrêta pas pour le moment. Sa fièvre était encore trop forte.

Esteban prit sa main dans la sienne et y déposa un léger baiser, la faisant sourire.

"Merci..."

Quand le jeune homme s'endormit, elle se leva pour aller fouiller dans les armoires de l'infirmerie, cherchant quelque chose susceptible de faire baisser la fièvre de son ami. Quand elle trouva enfin, elle rempli un verre d'eau et prit le médicament, retournant s'asseoir auprès de lui, attendant qu'il se réveille.

Finalement Esteban reussit à s'endormir pour de bon. Il ne revait pas, son sommeil était peu réparateur, mais au moins cela l'empechait de s'agiter pour un rien. Le jeune homme entendit vaguement Esthézyl fouiller dans les placards de l'infirmerie, il se contenta de se tourner de l'autre côté pour continuer à dormir.

Et au bout de quelques heures, Esteban se reveilla, toujours frissonnant. Ses lèvres avaient été gercées par la fièvre et son front était couvert de sueur. Etre malade lui faisait un effet on ne peut plus étrange. C'était la première fois qu'il se sentait aussi vaseux et il savait qu'il s'écroulerait à la moindre tentative qu'il ferait pour se mettre debout. La prochaine fois, il voyagerait en train ou à pieds mais plus jamais en voiture !

Il s'allongea sur le dos et se redressa sur les coudes. Où est-ce qu'il était déjà ? Ses yeux encore gonflés à cause de sa sieste passèrent sur tout les meubles de la pièce. Déjà, il n'était pas dans sa chambre. Peut etre était il à l'hôpital. Puis, il vit une jeune fille assise près de son lit. Elle était jolie, entièrement vêtue de blanc et d'orange.

Ca y est ! Ca lui revenait ! Il était à l'infirmerie du pensionnat. Esteban s'éclaircit un peu la voix et fit un sourire à Esthézyl.

"Tu n'étais pas obligée de rester, tu sais. Ca pas dû être très passionant de me voir dormir."

Le français se laissa retomber sur le matelas. Décidement, il se sentait à peu près bien uniquement lorsqu'il était allongé. Il tourna la tête vers Esthézyl et lui fit un sourire. Quand il serait de nouveau sur pieds, il l'inviterait à manger quelque part. Il lui devait bien ça avec ce qu'elle faisait pour le soigner.

Apparemment, Esteban s'était endormi pour de bon. Même si elle était un peu inquiète, Esthézyl se disait que ça valait mieux. Au moins, pendant qu'il dormait, il ne se sentait plus aussi mal et il ne pouvait plus s'agiter inutilement. Par contre, elle doutait que ce sommeil soit très réparateur mais c'était toujours mieux que rien. Elle commença a fouiller dans les armoires de l'infirmerie, l'observant se tourner de l'autre côté pour continuer de dormir.

Ayant trouvé ce qu'elle cherchait, la jeune fille se rassit aux côtés de son ami qui finit par se réveiller au bout de quelques heures. Avec un mouchoir sec, elle essuya doucement le front couvert de sueur du jeune homme. Ensuite, elle reprit le mouchoir humide pour tamponner ses lèvres gercées. Il semblait vraiment malade.

Esthézyl le laissa s'allonger sur le dos puis se redresser sur ses coudes. Il semblait ne pas savoir où il se trouvait. Elle lui laissa donc le temps de se souvenir, se contentant de lui sourire gentiment quand il tourna la tête vers elle.

"Tu n'étais pas obligée de rester, tu sais. Ca pas dû être très passionant de me voir dormir."

"En effet. Mais je voulais attendre que tu te réveilles, j'ai trouvé quelque chose pour ta fièvre."

Répliqua gentiment la jeune fille, tendant le verre et le médicament a Esteban. Celui-ci finit par le prendre puis se laissa retomber sur le matelas. Quand il tourna la tête vers elle et lui sourit, elle fit de même.

"J'espère que tu iras bientôt mieux. C'est dommage que tu sois malade la première fois qu'on se rencontre."

Allongé, il fixait le plafond quand la jolie tête d'Esthezyl apparut dans son champs de vision et avant même qu'il put lui demander ce qu'elle faisait, celle ci humidifia ses lèvres séches avec un mouchoir après avoir essuyé la sueur qui dégoulinait sur son front. Esteban se redressa une seconde fois pour attrapper le verre d'eau et le médicament que lui tendait Esthézyl avant de les avaler puis il posa le verre vide sur la table de chevet et se laissa retomber sur le lit.

Son crâne lui faisait un peu mal mais il se sentait déjà bien mieux qu'à son arrivée. Il le savait, après une bonne sieste il était toujours d'attaque ! Enfin, presque. Il soupira. Comme Esteban avait pour habitude de bouger, de courir dans tout les sens, rester cloué au lit de cette manière le rendait dingue. Au moins, il avait une compagnie des plus agréables.

"J'espère que tu iras bientôt mieux. C'est dommage que tu sois malade la première fois qu'on se rencontre."

Esteban s'allongea sur le flanc pour avoir plus facile à la regarder. Il fit une petite moue désolée avant de soupirer.

"Oui, j'espere aussi. Ca me rends fou de devoir rester au lit."

Le jeune homme eut un leger éclat de rire, quoi que un peu trop fade pour être un rire joyeux. Il la fixa un long moment avant de poursuivre.

"Quand je serais guéri, je t'inviterai au restaurant. Je te doit bien ça !"

Il lui fit un clin avant de rabattre un peu les couvertures, il avait un peu chaud maintenant.

Esthézyl, ses deux mouchoirs en main, se pencha au-dessus de Esteban. Quand elle remarqua qu'elle l'avait interrompu dans sa passionnante observation du plafond blanc, un petit sourire amusé se scotcha a son visage, lui donnant un air joyeux qu'elle n'avait plus arboré durant un moment a cause de l'inquiétude qu'elle éprouvait pour son ami. La jeune fille commença par essuyer le front dégoulinant de sueur du jeune homme avant de prendre l'autre mouchoir pour lui humidifier les lèvres. Elle le regarda se redresser puis lui tendit le médicament et le verre d'eau qu'elle avait préparé et le laissa se recoucher ou plutôt se laisser retomber sur le lit.

Visiblement, Esteban se sentait déjà beaucoup mieux que quand Esthézyl l'avait rencontré dans le hall et cela la fit sourire. Qu'il reste encore allongé quelques heures et elle pariait qu'il serait de nouveau en pleine forme! Mais cela irait encore plus vite s'il pouvait dormir encore un peu. Le soupir du jeune homme ne lui échappa pas mais elle ne fit aucun commentaire, songeant qu'il ne devait apprécier que moyennement de devoir rester couché sans bouger.

"J'espère que tu iras bientôt mieux. C'est dommage que tu sois malade la première fois qu'on se rencontre."

Esthézyl laissa son ami s'allonger sur le flanc, consciente que cela serait plus facile pour lui s'il voulait la regarder, plutôt que de devoir tourner la tête et de risquer un torticolis. La petite moue désolée de l'adolescent la fit gentiment sourire, c'était trop mignon!

"Oui, j'espere aussi. Ca me rends fou de devoir rester au lit."

"Mais dis-toi que moins tu t'agite, plus vite tu iras mieux."

Répliqua la jeune fille une fois qu'il eut finit son rire fade, sans aucune vie.

"Quand je serais guéri, je t'inviterai au restaurant. Je te doit bien ça !"

Esthézyl rougit légèrement devant le clin d'oeil de Esteban, rougeur qui s'accentua quand il rabattit un peu les couvertures.

"Arrête, c'est pas la peine. Je t'ai juste amené jusque ici, tu vas pas m'inviter au resto pour ça!"

S'exclama la jeune fille avant de rire un peu.

Pff, il faisait vraiment bien trop chaud dans cette infirmerie ! Ou alors c'était sa fièvre qui lui jouait des tours. Il rabattit encore un peu plus les couvertures, les posant juste à la limite de son jean. Le jeune homme la regardait d'un air amusé. La voir rougir comme ça, elle était encore plus jolie.

"Arrête, c'est pas la peine. Je t'ai juste amené jusque ici, tu vas pas m'inviter au resto pour ça!"

Le français fit la moue. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'Esthézyl refuse sa proposition. Que cela ne tienne ! Il insisterait et il l'aurait son dîner en tête à tête avec sa jolie infirmière. Charmeur, Esteban la fixait dans les yeux laissant planer un silence. Puis, au bout de quelques minutes, il en rajouta une couche.

"Tu ne peux pas me refuser ça. Soit c'est ça, soit on va faire un pique-nique dans le parc."

En tout cas, Esteban voulait absolument passer un moment tranquille juste avec Esthézyl. Elle l'avait soigné et avait été d'une patience exemplaire avec lui. Il lui fit un sourire en coin, assez aguicheur, avant de demander:

"Alors ? Qu'est-ce que tu choisis, jolie Esthézyl ?"

Esthézyl ne put s'empêcher de rougir encore un peu plus quand Esteban rabattit presque entièrement les couvertures qu'il posa a la limite de son jeans. Se rendait-il compte que c'était embarrassant pour elle que de se retrouver en face d'un très beau jeune homme torse-nu? La situation semblait amuser son ami mais ça n'en était pas de même pour elle.

"Arrête, c'est pas la peine. Je t'ai juste amené jusque ici, tu vas pas m'inviter au resto pour ça!"

Le jeune homme eut une petite moue qui ne lui échappa. Visiblement, il ne s'attendait pas a un refus. Aurait-elle un dragueur invétéré en face d'elle? Cela n'étonnerait guère la jeune fille, étant donné qu'il semblait l'apprécier et que ça n'avait pas l'air d'être souvent que quelqu'un s'occupait ainsi de lui.

"Tu ne peux pas me refuser ça. Soit c'est ça, soit on va faire un pique-nique dans le parc."

Esthézyl soupira légèrement. N'abandonnait-il jamais? Esteban avait vraiment l'air d'y tenir, a son rendez-vous. D'ailleurs, il lui fit un sourire en coin, assez aguicheur.

"Alors ? Qu'est-ce que tu choisis, jolie Esthézyl ?"

A ces mots, la jeune fille vira au rouge pivoine puis se décida a répondre.

"Je préfère encore le pique-nique dans le parc."

Répondit Esthézyl, lui infligeant une légère pichenette sur la main.

La couleur rouge pivoine des joues d'Esthézyl l'amusa. C'était pour ça qu'Esteban adorait draguer les filles. La manière dont elles rougissaient c'était vraiment marrant. Et puis, le français aurait pu faire un bon petit ami. Enfin si il n'était pas un dragueur invétéré et infidéle par dessus le marché. Mais bon, il avait toujours été comme ça.

"Je préfère encore le pique-nique dans le parc."

Esteban eut un franc sourire. Chouette, il avait reussi à avoir son rencard ! Puis, Esthézyl lui donna une pichenette sur la main et, d'un geste vif, le jeune homme attrapa la main de la jeune fille pour l'attirer doucement à lui.

"Hé ! Pourquoi tu me tapes ?"

Fit il dans une moue mi boudeuse, mi amusée. Un petit sourire joueur naissant sur ses lèvres.

"Je suis malade, je te signale. J'aurai preferé un bisou."

Puis, sans lui demander quoi que ce soit, Esteban l'embrassa tendrement sur la joue avant de relacher sa main. Il se rallongea et la regarda droit dans les yeux, tout en souriant malicieusement. Il l'aimait bien. Vivement qu'il soit de nouveau d'aplomb pour qu'ils puissent aller pique-niquer dans le parc.

Esteban était visiblement amusé par la couleur qu'avaient pris ses joues. Machinalement, Esthézyl posa le dos de sa main sur sa joue, constatant qu'elle était brûlante. Quelle horreur! Elle devait être rouge pivoine! Mais vu la situation, ça n'avait rien de vraiment étonnant.

"Je préfère encore le pique-nique dans le parc."

Finit par répondre la jeune fille, voyant bien que son ami ne la lâcherait pas tant qu'il n'aurait pas son rendez-vous. Il eut un franc sourire et, a cela, elle répliqua par une pichenette sur la main. Cependant, le jeune homme attrapa sa main dans la sienne et l'attira a lui.

"Hé ! Pourquoi tu me tapes ?"

"Parce que tu es têtu comme une bourrique!"

Répliqua Esthézyl, laissant échapper un petit soupir a la vue de la moue mi-boudeuse mi-amusée qu'avait pris Esteban avant d'arborer un petit sourire joueur.

"Je suis malade, je te signale. J'aurai preferé un bisou."

En sentant son ami l'embrasser tendrement sur la joue, la jeune fille avait légèrement sursauté mais s'était laissée faire. C'était loin d'être désagréable. Dès qu'il lâcha sa main, elle se redressa, le regardant dans les yeux, remarquant son petit sourire malicieux.

"T'es qu'un profiteur... Tu vas quand même pas me dire que ma pichenette t'as fais mal?"

Esteban avait toujours été d'un naturel malicieux et il aimait bien taquiner les gens. Surtout quand ceux ci étaient de jolies jeunes filles. Mais bon, le jeune homme drague tout ce qui bouge.
Le francais se mit assis sur le lit, le dos appuyé contre le mur. Il soutenait le regard de la jeune fille tout en lui souriant.

"T'es qu'un profiteur... Tu vas quand même pas me dire que ma pichenette t'as fais mal?"

Esteban éclata de rire. Il resta un long moment à s'étrangler de rire. Certes se n'était pas très gentil mais Esthézyl l'amusait. Elle était très gentille, très mignonne surtout quand ses joues avaient une couleur rouge vif.
Puis, quand il eut enfin arreter de rire, il fixa sa jeune infirmière dans les yeux.

"Allez, tu vas pas me dire que cela te déranges quand quelqu'un te fait des baisers ?"

Ce n'était pas à Esteban qu'elle allait faire croire que le baiser lui avait déplu. Surtout qu'elle s'était laissée faire. Elle n'aurait pas apprécié, le jeune homme se serait une baffe ou autre mais cela n'était pas le cas.
D'un geste ample, il fit tomber la couverture sur le sol se retrouvant allongé torse nu sur le lit. Quoi que son pantalon tombait assez bas sur ses hanches. Esteban regarda Esthézyl et lui fit un clin d'oeil complice.

"Il y a longtemps que tu es içi ?"

Esteban semblait tout a fait être le genre de garçon qui drague tout ce qui bouge et qui taquine tout le monde. Bref, un petit crétin pour Esthézyl. Elle détestait ce genre de garçons! Elle avait beau être assez girouette elle-même, elle restait plus ou moins fidèle en amour. Encore heureux, d'ailleurs!
Son ami s'assit sur le lit, le dos appuyé contre le mur. Il soutenait son regard tout en lui souriant et elle faisait de même, malgré que son sourire soit un tantinet moqueur.

"T'es qu'un profiteur... Tu vas quand même pas me dire que ma pichenette t'as fais mal?"

Une petite moue boudeuse se peignit sur le visage de la jeune fille quand le jeune homme concerné éclata de rire et continua de se marrer pendant un long moment encore. Quand il eut enfin finit de s'étrangler de rire, il la fixa a nouveau dans les yeux.

"Allez, tu vas pas me dire que cela te déranges quand quelqu'un te fait des baisers ?"

Esthézyl ouvrit la bouche pour lui répliquer vertement, un doigt accusateur pointé vers Esteban, quand celui-ci fit tomber sa couverture au sol, se retrouvant allongé, torse-nu, avec un pantalon qui lui tombait très bas sur les hanches. Abandonnant toute idée de répliquer, elle s'empourpra encore plus et s'empressa de ramasser la couverture et de la replier au bout de lit pour ne rien laisser paraître de sa gène qui s'était faite plus grande encore a la vue du clin d'oeil de son ami.

"Il y a longtemps que tu es içi ?"

"Trois jours."

Esteban fit la moue. Esthézyl n'était pas vraiment facile à draguer, elle n'avait aucune réaction si ce n'est qu'elle s'empourprait pour un rien. Elle n'était pas de la même trempe que toutes ses godiches qui lui tombaient dans les bras dès qu'il leur disait qu'elles étaient jolies. En general, il passait une soirée mouvementée avec elle puis les laissait tomber le matin. Mais bon, son infirmière n'était pas du genre là et cela la rendait hautement plus interessente.

"Trois jours."

Le jeune homme arqua un sourcil. Qu'est-ce qu'elle avait tout d'un coup ? Il avait bien vu son doigt accusateur pointé vers lui, cela l'avait fait sourire d'ailleurs, mais il ne se doutait pas qu'il avait véxée. Rooh, bah nan alors !
Il se mit à quatre pattes sur le lit et rampa jusqu'à Esthézyl. Puis il se mit assis en tailleur au bout du lit dans une pose bien enfantine et fixa la jeune fille avec des yeux de chien battu et une moue tout à fait craquante.

"Dit ? J't'ai pas véxée au moins, hein ?"

Esteban continuait de la fixer dans les yeux. Il fallait qu'il se tienne à carreau sinon elle n'accepterait jamais d'aller pique-niquer dans le parc avec lui. Le francais cherchait un moyen de s'excuser tandis qu'il attendait la réponse de'Esthézyl.

Esthézyl avait bien remarqué la moue de Esteban mais n'y prêta pas trop attention. Peut-être devait-il croire qu'elle était une de ces greluches qui tombaient dans les bras d'un garçon un tant soit peu mignon dès qu'il leur disait qu'elles étaient jolies? Eh bien, il se trompait! Parce que elle, il fallait la mériter. Pas question qu'elle sorte avec le premier garçon venu. En plus, elle était quelqu'un d'insupportable. D'humeur changeante, a toujours devoir sautiller partout, une vraie pile sur pattes!

"Trois jours."

La jeune fille avait beau ne pas vouloir le laisser paraître, elle était légèrement vexée qu'il se soit ainsi moqué d'elle. Voulant donner le change, elle s'appliquait a plier la couverture d'une façon totalement symétrique et s'acharnait a faire disparaître la moindre trace de pli. Cependant, Esteban était décidé a ne pas lâcher le morceau. Car il avait carrément rampé jusqu'à elle! Il s'assit en tailleurs alors qu'elle tournait la tête vers lui. A la vue des yeux de chien battu et de la moue totalement craquante de son ami, elle soupira.

"Dit ? J't'ai pas véxée au moins, hein ?"

"Non, gros bêta."

Répondit Esthézyl, glissant une main sur la nuque de Esteban pour l'embrasser sur le front.

"Mais sache que j'aime pas trop les dragueurs qui gardent une fille pour une seule nuit. Et que si tu me veux, va falloir t'attendre a me supporter un certain temps. Et je ne suis pas non plus le genre de fille facile."

En sentant la main d'Esthézyl sous sa nuque, Esteban s'attendait à recevoir un baiser sur les lèvres. Mais non, elle l'embrassa sur le front. Retenant un soupir déçu, le jeune homme la fixa dans les yeux. Décidement elle n'était pas du tout comme les autres ! Et c'était ça qui lui plaisait.

"Mais sache que j'aime pas trop les dragueurs qui gardent une fille pour une seule nuit. Et que si tu me veux, va falloir t'attendre a me supporter un certain temps. Et je ne suis pas non plus le genre de fille facile."

Le francais eut un large sourire. Devoir se battre pour obtenir une jeune fille. C'était ça le plus interressant dans ce sport qu'était la drague. Rassemblant le peu de forces qui lui restait encore, Esteban se mit à genoux et attrapa le menton d'Esthezyl entre son pouce et son index. Il eut un demi sourire avant de dire:

"Et qui te dit que je te garderais seulement pour une seule nuit ? Peut etre pour deux... Voire trois nuits."

Le jeune homme approcha son visage et lui vola un baiser. Puis, toujours en souriant, Esteban se rallongea les bras croisés derrière la tête, fier de lui.

Esthézyl avait glissé sa main sur la nuque de Esteban, sans même réfléchir, pour l'embrasser sur le front. Peut-être s'était-il attendu a un baiser sur les lèvres mais non. Son premier baiser, elle le réservait pour celui qu'elle aimerait! Pas que Esteban ne lui plaise pas mais bon, ça n'était pas pareil! Elle retira sa main et se redressa un peu, soutenant son regard.

"Mais sache que j'aime pas trop les dragueurs qui gardent une fille pour une seule nuit. Et que si tu me veux, va falloir t'attendre a me supporter un certain temps. Et je ne suis pas non plus le genre de fille facile."

Le jeune homme lui fit un large sourire. Apparemment, ça lui plaisait de devoir se battre pour une fille. Esteban se mit a genoux devant elle et prit son menton entre son pouce et son index. La jeune fille haussa légèrement un sourcil, se demandant ce qu'il allait faire.

"Et qui te dit que je te garderais seulement pour une seule nuit ? Peut etre pour deux... Voire trois nuits."

Esthézyl vit son ami approcher son visage du sien et, avant même qu'elle n'aie eut le temps de protester, il lui vola un baiser. Son premier baiser... Esteban, quant a lui, se rallongea les bras croisés derrière la tête, visiblement fier de lui. Elle s'approcha puis lui flanqua une giffle telle qu'il lui restait la marque de sa main sur la joue.

"Imbécile!"

S'exclama-t-elle avant d'attraper son sac et de partir en courant, les larmes aux yeux.

Alors qu'il s'attendait à ce qu'Esthezyl se remette à rougir comme une pivoine, la jeune fille lui flanqua une baffe mémorable. Certes, il s'en était pris dans sa vie mais jamais une comme celle ci ! Surpris, il se redressa et la fixa dans les yeux.

"Imbécile!"

Esteban voulu la retenir mais elle fut plus rapide que lui et partit en courant dans le couloir. Mais qu'est-ce qu'il avait fait encore ? Sans se soucier de sa fièvre ou même du fait qu'il soit torse et pieds nus, il se lanca à sa poursuite. Etant un peu plus sportif et un peu plus grand que la jeune fille il n'eut aucun mal à la rattraper.
Il prit son poignet et la forca à se retourner. La fixant dans les yeux, il remarqua qu'elle était prete à pleurer.

"Qu'est-ce qui te prends ? Hé mais ! Tu pleures ?"

Décidement il comprenait pas du tout cette fille. Se mettre dans un état pareil pour un baiser volé. Non, il ne comprenait pas.

Esthezyl resta un moment figée, trop surprise puis elle s'approcha de Esteban et lui flanqua une baffe telle que la marque de sa main était imprimée en rouge sur la joue de son ami. Celui-ci, visiblement surpris, se redressa et la fixa dans les yeux.

"Imbécile!"

S'exclama la jeune fille. Après quoi elle attrapa son sac et partit en courant, ne regardant même pas quel couloir elle empruntait. Seulement, elle n'avait pas prévu que le jeune homme essaye de la suivre et encore moins qu'il parvienne a la rattraper. Pourtant, malgré sa tenue des plus légères et sa fièvre, il l'attrapa par le poignet et l'obligea a se retourner pour lui faire face, l'obligeant a se stopper par la même occasion.

"Qu'est-ce qui te prends ? Hé mais ! Tu pleures ?"

"Ce qu'il me prend?! C'est qu'un petit con de Don Juan m'a volé mon premier baiser, voilà!"

S'écria Esthézyl, se retenant de justesse de flanquer une nouvelle baffe a Esteban. Baffe qui l'aurait sûrement envoyé valser contre le mur.

Esteban se mordit la lèvre. Elle se mettait dans des états pareils parce qu'il lui avait volé son premier baiser ? Esthézyl n'était pas vraiment une fille comme les autres. Il eut un petit sourire tendre avant de passer sa main dans les longs cheveux de la jeune fille.

"Faut pas pleurer comme ça, ce n'était pas vraiment un baiser. Je te montrerai bien ce que c'est qu'un baiser, mais je vais attendre un petit peu."

Il regretta immédiatement ses paroles, ce n'était peut etre pas le bon moment pour faire des blagues stupides. Le francais lui fit un sourire désolé avant de chanceler legerement. Sa petite course dans les couloirs n'avait pas dû arranger son état mais bon, il s'en fichait un peu. Tout ce qu'il esperait c'était de ne pas s'évanouir. Ce n'était pas vraiment le bon moment.

"Je suis désolé, Esthézyl. Je ne savais pas que c'était ton premier baiser et encore moins que cela te tenait tant à coeur. C'était ma facon à moi de te dire merci."

Il voulu la prendre dans ses bras pour la consoler un tant soit peut mais la fièvre qu'il avait ne l'entendit pas de cette oreille et le forca à s'appuyer contre le mur, un main plaquée contre son front. Esteban n'était pas très malin mais alors il avait vraiment la palme du mec le plus stupide du pensionnat. Don Juan à la gomme ! Il faisait pleurer toutes les filles qu'ils croisaient. Et ca lui était même arrivé de faire pleurer un garçon. Si il était passé maître dans l'art de la drague il ne l'était pas dans celui, hautement plus délicat, de la consolation. En general, il se contentait de dire qu'il n'avait rien promis et il partait sans se retourner. Mais là, c'était different, il n'avait jamais voulu faire pleurer Esthézyl. Et il esperait qu'elle comprendait qu'il était désolé.

Esthézyl vit son ami se mordre la lèvre. Visiblement, il ne parvenait pas a comprendre qu'elle puisse se mettre dans des états pareils par ce qu'il lui avait volé son premier baiser. Il ne pouvait pas comprendre, ce dragueur! D'ailleurs, il lui fit un petit sourire tendre avant de passer une main dans ses cheveux. Main qu'elle attrapa vivement pour la repousser.

"Faut pas pleurer comme ça, ce n'était pas vraiment un baiser. Je te montrerai bien ce que c'est qu'un baiser, mais je vais attendre un petit peu."

La jeune fille le foudroya du regard a l'entente de sa blague on ne peut plus stupide et mal placée. Esteban lui fit un sourire désolé auquel elle ne prêta pas attention. Pourtant, elle faillit s'inquiéter quand il chancela mais, après tout, c'était de sa faute! Il n'avait qu'à pas essayer de la rattraper. Du moment qu'il ne s'évanouissait pas.

"Je suis désolé, Esthézyl. Je ne savais pas que c'était ton premier baiser et encore moins que cela te tenait tant à coeur. C'était ma facon à moi de te dire merci."

"Eh bien que ça te serve de leçon! D'autant plus que tu étais prévenu!"

Esthézyl, une fois de plus, s'était énervée. Cependant, quand elle vit le jeune homme s'appuya contre le mur.

"T'es vraiment le roi des cons, toi! Viens ici."

En fait, la jeune fille alla vers son ami et elle le souleva pour le porter comme une princesse dans les contes de fées. Difficilement, elle le porta jusqu'à l'infirmerie pour le redéposer sur le lit.

"T'es lourd!"

Esteban croyait que ça allait passer mais non ! Plus le temps passait, plus son mal de tête s'amplifait. Il était vraiment sur qu'il n'allait pas tarder à s'évanouir s'étalant de tout son long sur le carrelage. Et il aurait mérité qu'Esthézyl le laisse pourrir dans son couloir ! Cependant il entendit vaguement une voix sortir parmis les brumes de son esprit à moitié inconscient.

"T'es vraiment le roi des cons, toi! Viens ici."

Ca voulait dire quoi ça, qu'elle le pardonnait ? Surement puisqu'il sentit Esthézyl le soulever comme une mariée. Il était beau le dragueur invetéré à moitié évanoui dans les bras d'une jeune fille. A vrai dire, Esteban s'en fichait pas mal. Mais bon, son image en prenait un coup c'est sur.

Puis, la jeune fille l'allongea sur le lit de l'infirmerie en pestant contre son poids. Il n'était pas bien gros mais Esthézyl était encore plus maigre que lui donc forcément. Mais elle n'avait pas tord dans le font. Il était vraiment le roi des imbéciles !
Il se redressa fébrilement sur les coudes et la fixa en esquissant son plus beau sourire, quoi que un peu déformé par la douleur dûe à son mal de tête.

"M..Merci... J'suis désolé, hein ?"

Sa vue se brouilla drolement, le forcant à secouer violement la tête. Puis, se sont ses bras qui lui firent défaut et il s'étala sur le lit, visiblement sans connaissance. Alors ca c'était tout lui ! Mais il ne pouvait pas non plus laisser Esthézyl s'enfuir sans rien dire, c'était sa faute si la jeune fille s'était mise à pleurer. Il était vraiment le roi des cons, elle l'avait bien dit.

Au fur et à mesure que le temps passait, Esthézyl avait de plus en plus l'impression que le jeune homme allait s'évanouir et s'étaler de tout son long sur le carrelage. Ah non alors! Déjà qu'il l'avait fait pleurer, il n'allait pas la faire paniquer en plus! Jamais de la vie! Furieuse, elle s'approcha de Esteban, se disant qu'il ne pourrait sans doute pas marcher tout seul, cet idiot de première.

"T'es vraiment le roi des cons, toi! Viens ici."

Rassemblant ses forces, elle glissa un bras autour des épaules de son ami et passa l'autre sous ses genoux pour le porter comme une mariée ou une princesse, au choix. Quand elle le souleva, elle tituba sur deux ou trois pas mais une fois qu'elle se fut habituée a ce poids dans ses bras, elle marcha sans trop de peine.

Une fois arrivée a l'infirmerie, Esthézyl allongea son précieux fardeau sur le lit de l'infirmerie, tout en pestant contre son poids. C'est qu'il était lourd! D'accord, il n'était pas bien gros mais elle, elle était plutôt fine donc malgré le sport qu'elle faisait, il pesait bien son poids.
Esteban se redressa sur ses coudes pour la fixer dans les yeux en lui esquissant ce qu'elle devinait être son plus beau sourire en temps normal.

"M..Merci... J'suis désolé, hein ?"

"Oui, oui. Maintenant, chut! Pas envie que tu t'évanouisse, moi!"

Le jeune homme secoua violemment la tête puis s'effondra sur le lit. Pendant un moment, la jeune fille ne fit pas un seul geste, se disant qu'il ne devait plus avoir beaucoup de forces. Mais son ami ne bougeait plus. Là, elle l'appella, sans résultat.
Esthézyl attrapa la main de Esteban et la serra entre les siennes, le suppliant de se réveiller. Elle ne savait pas quoi faire, elle en pleurait d'impuissance.

Esteban n'entendit même pas Esthézyl l'appeller tout comme il ne sentait pas les mains de la jeune fille serrer la sienne avec force. Sans connaissance, il se sentait plutot bien. C'était comme ci la fièvre était tombée et son mal de crâne envolé. L'endroit où il se trouvait était doux, cotonneux. Et il s'y plaisait bien.

Soudain une voix. Emergeant comme ça d'un seul coup, brisant le fragile équilibre crée dans son subconscient. Au timbre de cette voix, cela devait être une jeune fille en pleurs et inquiète par dessus le marché. Non, non ! Esteban voulait la paix ! Evanoui, il était bien. Eveillé, il avait mal partout et la nausée. Mais la voix se faisait plus insistante, resonnant de plus en plus fort dans sa tête.

Le francais poussa un grognement plaintif et mit sa main serra faiblement celle d'Esthézyl. Il mit de nombreuses minutes à ouvrir les yeux et quand cela fut fait il dû les refermer, aveuglé par la lumière crue des néons. Second grognement, qui ressemblait plus à un gémissement douloureux cette fois alors qu'il réouvrait les yeux. Sa tête semblait peser trois tonnes ! Il regarda tout autour de lui et son regard tomba sur Esthézyl.

De sa main libre, il essuya les larmes de la jeune fille avant de murmurer.

"T'es plus jolie quand tu souris."

Il était vraiment content que quelqu'un s'occupe de lui comme ça et il s'en trouvait d'autant plus con. Il lui avait volé son premier baiser, chose qui était très importante pour elle. Esthézyl était une perle rare. Des jeunes filles comme on n'en fait plus, bien lointaine des gamines idiotes et futiles qu'il avait l'habitude de draguer.

"J'suis vraiment le roi des cons."

Esteban porta la main de la jeune fille à ses lèvres et y déposa un baiser avant de refermer les yeux, abruti par la douleur qui lui vrillait le crane.